La réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?

La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance

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Des usagers de drogue parlent aux usagers / post-face : Courrier toxique

Des lettres, le journal d’ASUD en a reçu dès sa création, venant de toutes les régions de France, parfois de plus loin encore, jusqu’aux prisons de Thaïlande ; je me souviens que Jean-René Dard qui a été un des présidents d’ASUD les avaient réunies dans un classeur ; il savait qu’elles étaient précieuses, qu’elles étaient le témoin de l’écho du journal, une sorte de thermomètre, la preuve écrite que le journal ne disait pas n’importe quoi, que les lecteurs s’y reconnaissent. Ces lettres me sont familières j’ai moi-même reçu des lettres comme ça, de prison ou d’ailleurs ; ce sont des voix que j’entends, parce que ces lettres là se lisent à voix haute.

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Introduction au témoignage d’Anna

Comme nombre de ces premiers pionniers, elle a sans doute quelques difficultés à se réclamer d’une « politique de santé publique » ; la politique n’est pas sa tasse de thé et son action ne se limite pas à la santé. Peu importe ; Anna se reconnaît comme militante de la réduction des risques parce qu’elle se reconnaît sur ce qui est l’essentiel pour elle ; mais il ne faut pas attendre d’elle qu’elle récite la doctrine. Elle se défie du « pourquoi ? » pour se consacrer, à une question : « comment faire ? »

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“ Pour faire reculer la prohibition, dire la vérité sur les drogues ne suffit pas…”

La réduction des risques est un territoire peuplé d’incorrigibles bavards. Pour pouvoir en placer une, Anne Coppel s’est décidée à écrire un ouvrage de synthèse, Peut-on civiliser les drogues ? (éd. La découverte). Anne Coppel est pour Asud ce que certains camarades appelaient un compagnon de route. Elle est d’abord une amie qui a suivi, […]

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Article de Mouvements sur : Peut-on civiliser les drogues ?

Revue MOUVEMENTS, rubrique Livres, n°25, janvier-février 2003.

Jean-François Laé, à propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogue à la réduction des risques.

Un toxicomane doit-il pouvoir protéger sa santé, a-t-il le droit de se soigner, même s’il est toxicomane ? Jusque vers 1995, cette question est restée totalement irrecevable. La figure du toxicomane qui se défonçait, s’attaquait à son corps et se détruisait lui-même, faisait écran à cette question de sant publique qui consiste à penser que, quelle que soit son usure ou sa folie, le corps doit pouvoir se soigner sans condition. Entamé, ébréché, incisé, démoli, même de sa propre faute, le corps en détresse doit pouvoir accéder à la santé publique, ou plus exactement, celle-ci doit accéder aux détresses les plus sévères, même jusque sous les plaintes de ceux « qui n’en valent pas la peine ».

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Article de Libération sur : Peut-on civiliser les drogues

Éric FAVEREAU, Libération, Rebonds, mardi 17 septembre 2002 À propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ?   L’histoire d’une prise de conscience. Toxicomanie : 
la 
révolution
 sanitaire On l’avait joliment surnommée « la fée méthadone », avec sa voix hésitante et sa longue silhouette. Dans le monde de la toxicomanie, Anne Coppel est […]

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Article SWAPS / Livre / Peut-on civiliser les drogues ?

par Pierre Poloméni. N°27, septembre-octobre 2002   Un livre sur « les drogues » dont on parle dès sa sortie, et dont les échos sont favorables que ce soit dans les centres, les associations, voire dans certaines administrations… Un livre écrit par Anne Coppel, qui n’est pas réputée être spécialiste du « consensus mou »… Autant de bonnes raisons […]

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Une nouvelle donne

Prologue

Les toxicomanes ont-ils le droit de vivre ?

Que la protection de la santé des usagers de drogues puisse être un objectif de la politique publique a longtemps été impensable. Pendant les années quatre-vingt, mortalité et morbidité sont l’objet d’une sorte de tabou. En 1993, overdoses sur la voie publique et sida font de la toxicomanie la première cause de mortalité des 18-34 ans en Ile-de-France. La prise de conscience de la réalité du risque sanitaire a été d’autant plus difficile que l’information était partielle. Pour reconnaître la catastrophe sanitaire et sociale, il a fallu, au-delà du débat idéologique, accepter de se confronter aux faits.

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Chapitre 1 / ALLER À LA RENCONTRE DES USAGERS DE DROGUES : POUR QUOI FAIRE ?

À chaque apparition de nouvelles consommations de drogues, des chercheurs et des praticiens sont allés sur le terrain au-devant des usagers: morphine des années 1880, héroïne dans les ghettos américains de la fin des années cinquante, « grande épidémie » à la fin des années soixante, épidémie de sida à partir du milieu des années […]

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Chapitre 2 / LES CAHIERS DE CONFIDENCES

Dès 1986-1987, les femmes de la rue Saint-Denis ont tenté d’imposer le préservatif pour faire face au sida, mais leur situation se dégrade, la concurrence devient sauvage, elles n’ont même pas la Sécurité sociale. Aux portes de Paris, la situation est pire encore, les femmes doivent travailler sans sécurité et sans hygiène. Dans le cadre […]

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