LIVRE COLLECTIF / CONTRIBUTION : « Espaces genrés des drogues, Parcours dans l’intimité, la fête et la réduction des risques »

Les perceptions des drogues et des problèmes qui y sont associés sont biaisées en faveur d’une représentation androcentrée et cis-hétéronomée. Ces représentations sont partagées et parfois amplifiées par les politiques publiques de lutte contre les stupéfiants, les pratiques ordinaires de la police ou encore les professionnel·le·s en charge de la prévention et de la réduction des risques. Traversant plusieurs contextes sociaux, une diversité de lieux et de villes, ce livre contribue à rendre visibles les pratiques, leurs significations ainsi que les luttes et rapports sociaux de pouvoir qui les accompagnent.

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MUCEM – Exposition et Livre : « VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie »

Ce livre articule une histoire subjective de l’épidémie avec plusieurs récits relatifs à la collecte, permettant un dialogue entre le point de vue des acteurs·trices et celui du musée. Il a  l’ambition de dresser un bilan des conséquences sociales de l’épidémie et des luttes qui lui sont opposées, pour inscrire cette histoire dans un cadre patrimonial et questionner la place de son héritage. Toutefois, loin d’enfermer le sida au musée, il s’agit aussi d’alerter : cette épidémie n’est pas finie.

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Book : Living with Drugs / Introduction

This book promotes the interaction between research and professional practices in the field of prevention and harm reduction. Through the scientific work and experience of human and social sciences researchers and medical social actors, research and action assist one another in illuminating the problems associated with the consumption of psychotropic drugs and in developing intervention strategies. A range of varied themes are explored within the scope of drugs and their uses. Both the socio-historical context of drug uses and the construction of prevention and harm reduction public policies in light of scientific knowledge are covered, as well as the issue of release, mobilization and/or negotiation of prevention and harm reduction standards, both for professionals and drug users.

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Préface / Livre – Alessandro Stella : « L’herbe du diable ou la chair des dieux ? »

Le peyotl, appelé « la chair des dieux » par les peuples indigènes mexicains, est une plante psychotrope emblématique, employée entre autres pour soigner et consommée durant les fêtes. Mais les colonisateurs européens et missionnaires chrétiens qui n’y virent qu’une plante « maléfique », la rebaptisèrent « herbe du diable » et prononcèrent son interdiction. Cependant, malgré l’interdit et la répression, le peyotl continua d’être consommé durant la période coloniale et jusqu’à nos jours.

Anne Coppel préface ce livre d’Alessandro Stella questionnant les usages de psychotropes et leur prohibition, la « guerre à la drogue » comme guerre aux « drogués », l’histoire d’une guerre « morale » contre les minorités racisées. 

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Allessandro Stella & Anne Coppel : « L’auto-support des usagers des drogues, une construction de l’autonomie »

Autonomie et usage de drogues, voilà une association paradoxale, alors que les drogues sont volontiers définies par leur caractère addictogène et donc la perte de l’autonomie…  Dans cette logique, le toxicomane esclave de sa drogue ne pourrait conquérir son autonomie qu’en surmontant sa dépendance à la drogue.

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Préface / Livre : « Psychotropes, prévention et réduction des risques » de Imaine Sahed et Antony Chaufton (dir.)

« Psychotropes & Société », les travaux regroupés ici s’inscrivent dans une longue tradition et les publications sont nombreuses qui pourraient être regroupées sous ce titre. Mais si, dès les années 1970, la plupart des experts reconnaissent le lien étroit que nouent les usages de psychotropes et le contexte social de l’usage, l’ambition de comprendre pour agir est relativement récente.

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Revue Chimères : Changements dans les politiques des drogues ?

Ce numéro de Chimères ne prétend pas à un état des lieux systématiques de la politique des drogues, chacune des thématiques que nous avons abordées pourrait donner lieu à des numéros entiers. Les articles réunis ici ont été pour une part proposés spontanément au comité de rédaction, pour une part aussi, nous avons sollicité les militants et les chercheurs avec lesquels nous partageons le même diagnostic de l’échec de la politique de guerre à la drogue et dont nous savions qu’ils parlent en connaissance de cause, par leur expérience propre de l’usage ou a minima, en adoptant le point de vue de l’usager.

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« KNOWLEDGE IS POWER » / FOREWORD / BOOK : Psychotropic Drugs, Prevention and Harm Reduction

Psychotropes & sociétés (Psychotropics & Societies) gathers work deriving from a long history – numerous publications could fit under this title. However, if most experts as early as the 1970s recognized the close link between the psychotropic uses of drugs and their social context, the will to understand in order to act is relatively recent. This new field of expertise emerged during the 1990s and faced many obstacles. To put this evolution toward a new approach into perspective, it is enough to mention here two seminars that marked research prior to this new paradigm.

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Audition / FFA / « Pour la construction d’un consensus sur la définition de la RDRD : principes fondateurs, pratiques professionnelles et objectifs »

Plutôt que de « lutter contre » des produits et des comportements et de ne donner comme perspectives aux personnes ayant un problème avec ces conduites que la stigmatisation et l’abstinence, la réduction des risques et des dommages (RdRD) vise en priorité à prévenir et à diminuer les conséquences négatives, sanitaires et sociales, des conduites addictives, avec de biens meilleurs résultats tant pour la société que pour les individus.
Devant ces changements largement méconnus par l’opinion et sujets à des polémiques très éloignées des réalités dans le milieu politique, la Fédération Française d’Addictologie (FFA) a décidé d’organiser une Audition Publique sur la RdRD liés aux conduites addictives. Vous trouverez celle d’Anne Coppel mais aussi toutes celles regroupées dans le livret, ainsi que le document de synthèse des orientations et recommandations.

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Revue Chimères : « Heureusement qu’il y a l’herbe ! » *

Christiane Rochefort ne fait pas partie du « peuple de l’herbe », et pourtant j’ai lu « Archaos » avec la certitude que nous vivions les mêmes temps déraisonnables. À l’époque, je dévorais Philipe K. Dick et la science-fiction américaine qui faisait écho aux planètes étranges que j’explorais, et je n’aurais pas pensé à lire Christiane Rochefort, même si je l’avais toujours considérée comme une sœur avec laquelle je partageais la même façon de vivre ma condition de femme (de jeune fille !) des années soixante.

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Entre prohibition, santé publique et régulations sociétales

Les aliments seuls exceptés, il n’est pas sur terre de substances qui aient été aussi intimement associées à la vie des peuples dans tous les pays et dans tous les temps. L’homme les utilise au fond des forêts primitives, sous la hutte de feuillage, […] les hommes les utilisent dans la splendeur de la civilisation. […] Chez les uns, elles éclairent la plus profonde nuit des passions avec les impuissances morales, chez les autres, elles accompagnent les heures de joie les plus extensivement claires, les états les plus heureux du bien-être moral ou de la sérénité », écrit Louis Lewin en introduction à Phantastica

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Préface / Livre : Drogues store – dictionnaire (Arnaud Aubron)

Un dictionnaire est une entreprise ambitieuse : il faut d’abord recenser toutes les histoires qui voyagent avec les drogues – et il y en a ! Des histoires que tout le monde connaît, des histoires que l’on ne sait pas que l’on connaît parce qu’elles voyagent toutes seules, dans la bouffée du joint ; des histoires secrètes ou tombées dans l’oubli – et des mensonges fabriqués de toutes pièces, pour nous faire peur…

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« Extases collectives : un messianisme démocratique »

1964, l’autocar des Merry Prankers, bariolé d’une jungle de mandalas phosphorescents, bardé de hauts-parleurs, d’amplificateurs, de matériel sono flambant neuf s’embarque pour le Grand Voyage, qui d’Ouest en Est traverse l’Amérique pour revenir à son point de départ, la Californie. Deux ans après, le quartier Haight-Ashbury à San Francisco est pris d’une furie collective, des dizaines de milliers de jeunes affluent de tous les États-Unis. Ils sont étudiants ou bien, telle la croisade des enfants du Moyen-Âge, ont quitté leur famille pour vivre « the summer of love ».

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La réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?

La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance

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Des usagers de drogue parlent aux usagers / post-face : Courrier toxique

Des lettres, le journal d’ASUD en a reçu dès sa création, venant de toutes les régions de France, parfois de plus loin encore, jusqu’aux prisons de Thaïlande ; je me souviens que Jean-René Dard qui a été un des présidents d’ASUD les avaient réunies dans un classeur ; il savait qu’elles étaient précieuses, qu’elles étaient le témoin de l’écho du journal, une sorte de thermomètre, la preuve écrite que le journal ne disait pas n’importe quoi, que les lecteurs s’y reconnaissent. Ces lettres me sont familières j’ai moi-même reçu des lettres comme ça, de prison ou d’ailleurs ; ce sont des voix que j’entends, parce que ces lettres là se lisent à voix haute.

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