Study on the impact of the world drug problem on the enjoyment of human rights

United Nations, General Assembly, Human Rights Council Thirtieth session Agenda items 2 and 8 Annual report of the United Nations High Commissioner for Human Rights and reports of the Office of the High Commissioner and the Secretary-General Follow-up to and implementation of the Vienna Declaration and Programme of Action A/HRC/30/65 Distr.: General / Original: English […]

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Entre prohibition, santé publique et régulations sociétales

Les aliments seuls exceptés, il n’est pas sur terre de substances qui aient été aussi intimement associées à la vie des peuples dans tous les pays et dans tous les temps. L’homme les utilise au fond des forêts primitives, sous la hutte de feuillage, […] les hommes les utilisent dans la splendeur de la civilisation. […] Chez les uns, elles éclairent la plus profonde nuit des passions avec les impuissances morales, chez les autres, elles accompagnent les heures de joie les plus extensivement claires, les états les plus heureux du bien-être moral ou de la sérénité », écrit Louis Lewin en introduction à Phantastica

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D’un univers à l’autre, les drogues de passage

Article publié dans Asud Journal, N°52. « Génétique, races… Le dossier qui “gène” » « Pourquoi n’y a-t-il rien d’écrit, aucun chiffre sur les “enfants de la 2ème génération” et les drogues ?  »  Cette question m’a été posée en 1994 par Tim Boekhout, un Hollandais  qui avait interviewé aussi bien des soignants que des policiers ou […]

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Une esthétique de l’existence

par Anne Coppel & Olivier Doubre Publiée dans Vacarme 55, printemps 2011, pp. 70-71. « Il y a eu un véritable processus de libération au début des années 1970. Ce processus fut très bénéfique, tant en ce qui concerne la situation qu’en ce qui concerne les mentalités, mais la situation ne s’est pas définitivement stabilisée. […] Et je crois que […]

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« Un maelström d’affection » entretien avec Mathieu Lindon

par Anne Coppel & Olivier Doubre  Vacarme 55, printemps 2011, pp. 68-71. Mathieu Lindon, dans son dernier livre, Ce qu’aimer veut dire, se remémore sa jeunesse à la fin des années 1970, les relations avec son père, l’éditeur Jérôme Lindon, et surtout son amitié avec Michel Foucault. Une amitié d’où les rapports de pouvoir sont bannis et où l’expérimentation […]

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Comment est née la loi de 1970 ?

SWAPS, nº 60 Dans ce numéro spécial sur la loi de 1970, il nous a paru intéressant de nous replonger dans le contexte social et historique de l’époque et de rappeler les conditions de la genèse de la loi, à travers les auditions d’experts mais aussi en retraçant les différends entre ministères de la Santé […]

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« Extases collectives : un messianisme démocratique »

1964, l’autocar des Merry Prankers, bariolé d’une jungle de mandalas phosphorescents, bardé de hauts-parleurs, d’amplificateurs, de matériel sono flambant neuf s’embarque pour le Grand Voyage, qui d’Ouest en Est traverse l’Amérique pour revenir à son point de départ, la Californie. Deux ans après, le quartier Haight-Ashbury à San Francisco est pris d’une furie collective, des dizaines de milliers de jeunes affluent de tous les États-Unis. Ils sont étudiants ou bien, telle la croisade des enfants du Moyen-Âge, ont quitté leur famille pour vivre « the summer of love ».

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Faire la fête : rite de passage, mode de vie ou échappatoire ?

Le courrier des addictions, n°3 Vol 10, septembre 2008

Les débordements en tous genres des « jeunes », des charivari d’autrefois, aux teufs d’aujourd’hui, en passant par les excès des Sioux, les violences des Blousons Noirs, les défonces des Hells Angels, ou de certains night-clubeurs ou teufers de nos week-ends, ont toujours suscité peurs, fantasmes, rejets. Et suscité diverses et divergentes explications et analyses, compréhension parfois, répressions souvent… Mais il faut bien que jeunesse se passe, elle qui s’est fait définitivement son trou comme une catégorie sociale autonome. Et c’est en son sein que la consommation de drogues illicites, comportement déviant plutôt que délinquant, est devenue un des symptômes de « la crise d’adolescence ». Le concept de « comportement à risque », qui s’est imposé au cours des années 1990, en a rendu plus rigoureux les contours. Concept épidémiologique qui se veut purement objectif, justifié par les indicateurs quantitatifs de la santé publique, il comporte différents « paragraphes », « les comportements à risque ». Avec lui, le discours n’est plus seulement moral : il se veut fondé par la science, celle des chiffres et des neurotransmetteurs. Mais au-delà de la connaissance, scientifique ou non, du phénomène, reste « la vraie réalité » de la fête et de ses enjeux : en l’absence de perspective d’intégration, elle n’est pas seulement un lieu et un espace-temps pour se « vider la tête », un défouloir nécessaire face aux pressions sociales. Elle peut devenir un mode de vie qui s’affirme comme alternatif. Les logiques de dissidence s’affrontent à celles d’intégration. Redoubler les processus d’exclusion ou favoriser l’intégration des jeunes, tels sont les enjeux de la réaction sociale face aux pratiques festives. (R.A.)

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La réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?

La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance

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Les femmes et les drogues : nouveaux rapports sociaux de sexe et nouvelles formes de subjectivité

À deux reprises au cours de l’histoire, les femmes ont été associées aux drogues: entre dépendance et autonomie, ces consommations ont accompagné un changement de rôle. À la fin du XIXe, « les morphinées », figures de la Femme Fatale, incarnent la puissance maléfique des femmes ; c’ est là une figure traditionnelle mais elle participe de la conquête d’une individualité que leur refuse la division sexuelle des rôles. Dans les années 1920, la garçonne, figure de la Femme émancipée, revendique les mêmes plaisirs que les hommes ; elle aime l’aventure, la vitesse et la cocaïne. À la fin des années soixante, les drogues accompagnent l’expérimentation de nouvelles formes de la subjectivité, mais les femmes y jouent le rôle secondaire de partenaire. Les hommes par contre, s’emparent de qualités traditionnellement dévolues aux femmes, affectivité et soin de soi. La période actuelle est marquée par le retour de deux figures traditionnelles de la femme, la « Maman et la Putain. » Ces figures ont été réactualisées en partie par la menace du sida. Redoublement de la stigmatisation ou reconnaissance des droits de la Femme ? Ces deux logiques s’affrontent aujourd’hui. Donner aux femmes le moyen de choisir en termes de protection de leur santé comme plus largement en termes de choix de vie ou réprimer, telle est l’alternative.

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Figures de femmes …

Le Courrier des Addictions, n°2, avril-mai juin 2004, pp. 54-58. Que les femmes aient un rapport spécifique aux drogues est une évidence qui, pourtant en France, reste très mal connue. Il aura fallu la menace du sida pour que s’ouvrent les premières actions pour la mère et l’enfant ainsi que pour les femmes prostituées. La […]

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Changement de rôles ou pathologie des rôles sociaux – L’exemple des femmes.

Texte publié dans La Cène, n°1, « La fonction du produit ».

Les femmes victimes de l’enthousiasme pour la morphine
La première épidémie de drogue que la France ait connue, ou plus précisément identifiée comme telle, est incarnée par une figure féminine, la morphinée. En cette fin du XIXe siècle, les femmes s’emparent de ce médicament moderne, prescrit par leurs médecins pour toutes les souffrances du corps et de l’âme. L’enthousiasme est d’abord purement médical : la science moderne a enfin libéré l’homme de la souffrance.
La guerre de 1870 entre la France et l’Allemagne marque la première étape d’une utilisation massive de la morphine injectée. Il faut garder en mémoire les descriptions horrifiantes des lendemains de la bataille de Solférino pour comprendre quelle fantastique révolution introduit la morphine. Aux cris de détresse, aux gémissements qui s’échappent des locaux de fortune où s’entassent, à même le sol, blessés et agonisants, succède, écrit le Dr Varenne « un calme étrange ».

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Consommation : les paradis artificiels sont-ils éternels?

Contribution in Géopolitique de la Drogue DELBREL G. (sous la direction de), Cahiers libres / Documents, Éd. La Découverte, 1991, pp. 13-28.   « Les Aryens devenaient immortels lorsqu’ils avaient bu le somma (il s’agissait sans doute de l’amanite tue-mouches, que les aborigènes du Kamtchatka absorbent aussi dans l’urine de ceux qui en ont pris); […]

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