Des usagers de drogue parlent aux usagers / post-face : Courrier toxique

Des lettres, le journal d’ASUD en a reçu dès sa création, venant de toutes les régions de France, parfois de plus loin encore, jusqu’aux prisons de Thaïlande ; je me souviens que Jean-René Dard qui a été un des présidents d’ASUD les avaient réunies dans un classeur ; il savait qu’elles étaient précieuses, qu’elles étaient le témoin de l’écho du journal, une sorte de thermomètre, la preuve écrite que le journal ne disait pas n’importe quoi, que les lecteurs s’y reconnaissent. Ces lettres me sont familières j’ai moi-même reçu des lettres comme ça, de prison ou d’ailleurs ; ce sont des voix que j’entends, parce que ces lettres là se lisent à voix haute.

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Figures de femmes …

Le Courrier des Addictions, n°2, avril-mai juin 2004, pp. 54-58. Que les femmes aient un rapport spécifique aux drogues est une évidence qui, pourtant en France, reste très mal connue. Il aura fallu la menace du sida pour que s’ouvrent les premières actions pour la mère et l’enfant ainsi que pour les femmes prostituées. La […]

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Introduction au témoignage d’Anna

Comme nombre de ces premiers pionniers, elle a sans doute quelques difficultés à se réclamer d’une « politique de santé publique » ; la politique n’est pas sa tasse de thé et son action ne se limite pas à la santé. Peu importe ; Anna se reconnaît comme militante de la réduction des risques parce qu’elle se reconnaît sur ce qui est l’essentiel pour elle ; mais il ne faut pas attendre d’elle qu’elle récite la doctrine. Elle se défie du « pourquoi ? » pour se consacrer, à une question : « comment faire ? »

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Note sur l’éducation à la santé et priorités de prévention ; objectifs à long terme /objectifs à court terme

THS, La Revue des Addictions volume V, n°20   Ces dernières années, la MILDT s’est attachée à mettre en place une politique de prévention cohérente et coordonnée. Cette politique était fondée sur un diagnostic des actions menées antérieurement, qui, “ malgré les engagements successifs, malgré les moyens mobilisés, malgré enfin la qualité de nombreuses actions […]

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“ Pour faire reculer la prohibition, dire la vérité sur les drogues ne suffit pas…”

La réduction des risques est un territoire peuplé d’incorrigibles bavards. Pour pouvoir en placer une, Anne Coppel s’est décidée à écrire un ouvrage de synthèse, Peut-on civiliser les drogues ? (éd. La découverte). Anne Coppel est pour Asud ce que certains camarades appelaient un compagnon de route. Elle est d’abord une amie qui a suivi, […]

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Manifeste de FEMMES PUBLIQUES

UNE ASSOCIATION FÉMINISTE EST NÉE ! Femmes Publiques est une association féministe née auprès des prostituées. Pour ouvrir le débat, pour élargir le domaine des possibles des unes et des uns. Partout les rapports de pouvoir et de domination s’instaurent et fabriquent de la contrainte. Que nous soyons prostitué-es, homosexuel-les ou hétérosexuel-les, sociologues, journalistes, investi-es […]

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Politique des drogues : peut-on changer de politiques sans le dire ?

Revue Cosmopolitiques, « République cherche démocratie et plus si affinités »
Éditions de l’Aube, n°3

Ne plus faire la guerre aux drogués sans oser le dire, voilà des conditions bien part iculières pour le débat public ! C’est pourtant dans ce contexte qu’ont pu être redéfinis des acteurs, des substances, des pratiques, les façons de les catégoriser et les croyances des uns et des autres. La coexistence pacifiée ent reconsommateurs de drogue et non-consommateurs impose d’assumer ouvertement une politique portée par les groupes concernés, à l’encontre d’un discours républicain généraliste.

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Article de Mouvements sur : Peut-on civiliser les drogues ?

Revue MOUVEMENTS, rubrique Livres, n°25, janvier-février 2003.

Jean-François Laé, à propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogue à la réduction des risques.

Un toxicomane doit-il pouvoir protéger sa santé, a-t-il le droit de se soigner, même s’il est toxicomane ? Jusque vers 1995, cette question est restée totalement irrecevable. La figure du toxicomane qui se défonçait, s’attaquait à son corps et se détruisait lui-même, faisait écran à cette question de sant publique qui consiste à penser que, quelle que soit son usure ou sa folie, le corps doit pouvoir se soigner sans condition. Entamé, ébréché, incisé, démoli, même de sa propre faute, le corps en détresse doit pouvoir accéder à la santé publique, ou plus exactement, celle-ci doit accéder aux détresses les plus sévères, même jusque sous les plaintes de ceux « qui n’en valent pas la peine ».

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Cocaïne, tempus fugit

Dans l’intimité des drogues, SANCHEZ M. (sous la direction de.)
Collection Mutations, Editions Autrement

L’Ode à Coco que Robert Desnos écrit en 1919 traverse, échevelée, les océans et les âges, fait s’agiter un curieux bestiaire de coq paralytique, de chimpanzés moqueurs et de blancs goélands. Mais ces images sont loin d’évoquer pour nous la cocaïne. Dans les années 1920 en France, la coco était vulgaire, au mieux festive et vaguement crapuleuse.

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Article de Libération sur : Peut-on civiliser les drogues

Éric FAVEREAU, Libération, Rebonds, mardi 17 septembre 2002 À propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ?   L’histoire d’une prise de conscience. Toxicomanie : 
la 
révolution
 sanitaire On l’avait joliment surnommée « la fée méthadone », avec sa voix hésitante et sa longue silhouette. Dans le monde de la toxicomanie, Anne Coppel est […]

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Une nouvelle donne

Prologue

Les toxicomanes ont-ils le droit de vivre ?

Que la protection de la santé des usagers de drogues puisse être un objectif de la politique publique a longtemps été impensable. Pendant les années quatre-vingt, mortalité et morbidité sont l’objet d’une sorte de tabou. En 1993, overdoses sur la voie publique et sida font de la toxicomanie la première cause de mortalité des 18-34 ans en Ile-de-France. La prise de conscience de la réalité du risque sanitaire a été d’autant plus difficile que l’information était partielle. Pour reconnaître la catastrophe sanitaire et sociale, il a fallu, au-delà du débat idéologique, accepter de se confronter aux faits.

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Chapitre 4 / LA SERINGUE BRÛLE LES DOIGTS

Décembre 1988, trois projets expérimentaux d’échange de seringues sont annoncés, à Paris, Saint-Denis et Marseille. Ils peinent à trouver leurs clients. En 1992, seulement 3 780 seringues ont été distribuées dam les trois programmes contre 900 000 seringues annuelles à Amsterdam. Il faut changer les relations avec les usagers de drogues. EN DÉCEMBRE 1988, LE […]

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