“ Pour faire reculer la prohibition, dire la vérité sur les drogues ne suffit pas…”

La réduction des risques est un territoire peuplé d’incorrigibles bavards. Pour pouvoir en placer une, Anne Coppel s’est décidée à écrire un ouvrage de synthèse, Peut-on civiliser les drogues ? (éd. La découverte). Anne Coppel est pour Asud ce que certains camarades appelaient un compagnon de route. Elle est d’abord une amie qui a suivi, […]

Cliquer pour continuer la lecture

Politique des drogues : peut-on changer de politiques sans le dire ?

Revue Cosmopolitiques, « République cherche démocratie et plus si affinités »
Éditions de l’Aube, n°3

Ne plus faire la guerre aux drogués sans oser le dire, voilà des conditions bien part iculières pour le débat public ! C’est pourtant dans ce contexte qu’ont pu être redéfinis des acteurs, des substances, des pratiques, les façons de les catégoriser et les croyances des uns et des autres. La coexistence pacifiée ent reconsommateurs de drogue et non-consommateurs impose d’assumer ouvertement une politique portée par les groupes concernés, à l’encontre d’un discours républicain généraliste.

Cliquer pour continuer la lecture

Article de Mouvements sur : Peut-on civiliser les drogues ?

Revue MOUVEMENTS, rubrique Livres, n°25, janvier-février 2003.

Jean-François Laé, à propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogue à la réduction des risques.

Un toxicomane doit-il pouvoir protéger sa santé, a-t-il le droit de se soigner, même s’il est toxicomane ? Jusque vers 1995, cette question est restée totalement irrecevable. La figure du toxicomane qui se défonçait, s’attaquait à son corps et se détruisait lui-même, faisait écran à cette question de sant publique qui consiste à penser que, quelle que soit son usure ou sa folie, le corps doit pouvoir se soigner sans condition. Entamé, ébréché, incisé, démoli, même de sa propre faute, le corps en détresse doit pouvoir accéder à la santé publique, ou plus exactement, celle-ci doit accéder aux détresses les plus sévères, même jusque sous les plaintes de ceux « qui n’en valent pas la peine ».

Cliquer pour continuer la lecture

Article SWAPS / Livre / Peut-on civiliser les drogues ?

par Pierre Poloméni. N°27, septembre-octobre 2002   Un livre sur « les drogues » dont on parle dès sa sortie, et dont les échos sont favorables que ce soit dans les centres, les associations, voire dans certaines administrations… Un livre écrit par Anne Coppel, qui n’est pas réputée être spécialiste du « consensus mou »… Autant de bonnes raisons […]

Cliquer pour continuer la lecture

Une nouvelle donne

Prologue

Les toxicomanes ont-ils le droit de vivre ?

Que la protection de la santé des usagers de drogues puisse être un objectif de la politique publique a longtemps été impensable. Pendant les années quatre-vingt, mortalité et morbidité sont l’objet d’une sorte de tabou. En 1993, overdoses sur la voie publique et sida font de la toxicomanie la première cause de mortalité des 18-34 ans en Ile-de-France. La prise de conscience de la réalité du risque sanitaire a été d’autant plus difficile que l’information était partielle. Pour reconnaître la catastrophe sanitaire et sociale, il a fallu, au-delà du débat idéologique, accepter de se confronter aux faits.

Cliquer pour continuer la lecture

Chapitre 1 / ALLER À LA RENCONTRE DES USAGERS DE DROGUES : POUR QUOI FAIRE ?

À chaque apparition de nouvelles consommations de drogues, des chercheurs et des praticiens sont allés sur le terrain au-devant des usagers: morphine des années 1880, héroïne dans les ghettos américains de la fin des années cinquante, « grande épidémie » à la fin des années soixante, épidémie de sida à partir du milieu des années […]

Cliquer pour continuer la lecture

Chapitre 19 / LA RÉDUCTION DES RISQUES INFECTIEUX : L’INVENTION D’UN DISPOSITIF

Lorsque Simone Veil est nommée au ministère des Affaires sociales, elle prend connaissance du dossier. Entre septembre 1993, date du plan gouvernemental, et mars 1994, elle a déjà mis en œuvre 217 places méthadone, 16 programmes d’échange de seringues, 4 boutiques, sans compter les réseaux de médecins généralistes. En juillet 1994, elle a achevé la […]

Cliquer pour continuer la lecture

CONCLUSION / Peut-on civiliser les drogues ?

DrJekill ou M. Hyde ? De tout temps, dans toutes les sociétés, les hommes ont consommé des drogues… Telle est l’introduction de l’enquête à laquelle Louis Lewin a consacré sa vie lorsqu’il publie en 1924 Phantastica : quelles sont donc ces substances auxquelles « dès qu’apparaissent les hommes dans le lointain de l’histoire » ils […]

Cliquer pour continuer la lecture

Chapitre 21 / CHANGEMENT DE PAYSAGE

1994 est l’année du basculement Les conférences nationales et internationales se multiplient, des associations d’usagers se créent, un kit avec seringue, le Stéribox, est vendu en pharmacie. Des programmes méthadone, des actions communautaires, des programmes d’échange de seringues s’ouvrent un peu partout. Une salle d’injection est expérimentée. L’innovation se diffuse grâce au soutien d’associations nationales, […]

Cliquer pour continuer la lecture

Les politiques de lutte contre la drogue : le tournant de la réduction des risques liés à l’usage de drogues

Publié dans Les Cahiers de l’Actif, n°310-311, mars-avril 2002   Échanges de seringues, méthadone, boutiques où les usagers de drogues sont accueillis avec sandwich, douches et infirmières soignant plaies et abcès ou encore testing dans les raves et free-parties pour identifier la présence de l’ecstasy, finalement, la France s’est mise à l’heure européenne. Et pourquoi […]

Cliquer pour continuer la lecture