Politique des drogues : peut-on changer de politiques sans le dire ?

Revue Cosmopolitiques, « République cherche démocratie et plus si affinités »
Éditions de l’Aube, n°3

Ne plus faire la guerre aux drogués sans oser le dire, voilà des conditions bien part iculières pour le débat public ! C’est pourtant dans ce contexte qu’ont pu être redéfinis des acteurs, des substances, des pratiques, les façons de les catégoriser et les croyances des uns et des autres. La coexistence pacifiée ent reconsommateurs de drogue et non-consommateurs impose d’assumer ouvertement une politique portée par les groupes concernés, à l’encontre d’un discours républicain généraliste.

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Article de Mouvements sur : Peut-on civiliser les drogues ?

Revue MOUVEMENTS, rubrique Livres, n°25, janvier-février 2003.

Jean-François Laé, à propos du livre : Peut-on civiliser les drogues ? De la guerre à la drogue à la réduction des risques.

Un toxicomane doit-il pouvoir protéger sa santé, a-t-il le droit de se soigner, même s’il est toxicomane ? Jusque vers 1995, cette question est restée totalement irrecevable. La figure du toxicomane qui se défonçait, s’attaquait à son corps et se détruisait lui-même, faisait écran à cette question de sant publique qui consiste à penser que, quelle que soit son usure ou sa folie, le corps doit pouvoir se soigner sans condition. Entamé, ébréché, incisé, démoli, même de sa propre faute, le corps en détresse doit pouvoir accéder à la santé publique, ou plus exactement, celle-ci doit accéder aux détresses les plus sévères, même jusque sous les plaintes de ceux « qui n’en valent pas la peine ».

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Chapitre 25 / DES RÉSULTATS REMARQUABLES

Les traitements de substitution ont joué un rôle déterminant dans l’amélioration des résultats globaux de la politique des drogues à partir de 1994. Ces résultats sont d’autant plus étonnants que la buprénorphine n’est pas le meilleur médicament pour une prescription large. Il y a bien des détournements sur le marché noir, des injections et des […]

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Chapitre 24 / L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DU SUBUTEX

En 1994, la prescription en médecine de ville est toujours illégale mais les médecins se forment, apprennent à comprendre l’usage de drogues dans un dialogue avec leurs patients et acquièrent les connaissances scientifiques nécessaires au traitement. En mars 1995, le ministère annonce la mise sur le marché de deux médicaments, la Méthadone et le Subutex. […]

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Les politiques de lutte contre la drogue : le tournant de la réduction des risques liés à l’usage de drogues

Publié dans Les Cahiers de l’Actif, n°310-311, mars-avril 2002   Échanges de seringues, méthadone, boutiques où les usagers de drogues sont accueillis avec sandwich, douches et infirmières soignant plaies et abcès ou encore testing dans les raves et free-parties pour identifier la présence de l’ecstasy, finalement, la France s’est mise à l’heure européenne. Et pourquoi […]

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La réduction des risques en France ; à la recherche d’un consensus

Anne Coppel a écrit la postface de cet ouvrage issu d’un travail collectif au sein du groupement de recherche du CNRS Politiques, drogues, société, ainsi que d’un colloque réunissant des chercheurs français et étrangers.

Au moment où l’action publique inclut dans le champ de la drogue les psychotropes licites et illicites, l’alcool, le tabac et les médicaments, il est urgent de faire un bilan de ce que la recherche peut nous apprendre sur ces questions. L’ensemble conduit vers une évaluation de la politique française des drogues, toujours sous le régime de la loi de 1970 alors que les contextes, aussi bien national qu’international, ont profondément changé. Il montre la distance qui sépare les intentions du législateur de leur impact sur les pratiques et, surtout, les recompositions qui se sont opérées depuis le milieu des années 1995. L’ouvrage met à la portée de toute personne intéressée par ces sujets sensibles les résultats des travaux français les plus récents en ethnologie, sociologie, économie et droit, commentés par des chercheurs et des universitaires étrangers.

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IXe conférence internationale sur la réduction des risques : vers les pays en voie de développement

Revue SWAPS, nº 8, juin/juillet/août 1998

Pour la première fois depuis sa création en 1990, la conférence de réduction des risques s’est déroulée dans un pays du Tiers-Monde (Sao Paulo, Brésil, 15-19 mars 1998). En Europe, la réduction des risques s’est imposée, bon gré mal gré. Les dispositifs de lutte contre les drogues n’en restent pas moins des dispositifs de guerre, mais la nécessité d’une politique de santé y est du moins reconnue. La contradiction est plus violente dans les pays du Tiers-Monde, où « la guerre à la drogue » n’est pas une image: elle se mène avec des armées, tandis que les menaces qui pèsent sur la santé des hommes sont difficilement prises en compte.

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Appel pour la création de l’association française de réduction des risques liés à l’usage des drogues : AFRR

  Actualité Revue SWAPS, n°8, juin-juillet-août 1998   Pour la troisième année consécutive, en France, le nombre des overdoses mortelles a baissé de façon très significative. 228 décès en 1997 contre 393 en 1996 (- 41,98%) et 465 en 1995. A Paris les chiffres sont encore plus parlants: 38 surdoses mortelles en 1997 contre 62 […]

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