L’impératrice nue – Les neurosciences modernes et le concept de dépendance

Peter Cohen (2009), The Naked Empress. Modern neuro-science and the concept of addiction. Presentation at the 12th Plaform for Drug Treatment, Mondsee Austria, 21-22 March 2009. Organised by the Österreichische Gesellschaft für arzneimittelgestützte Behandlung von Suchtkranken OEGABS. Traduction de l’Anglais Laurent Beachler PhD. Published as: Peter Cohen (2009), Die nackte Herrscherin. Die moderne Neurowissenschaft und […]

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Faire la fête : rite de passage, mode de vie ou échappatoire ?

Le courrier des addictions, n°3 Vol 10, septembre 2008

Les débordements en tous genres des « jeunes », des charivari d’autrefois, aux teufs d’aujourd’hui, en passant par les excès des Sioux, les violences des Blousons Noirs, les défonces des Hells Angels, ou de certains night-clubeurs ou teufers de nos week-ends, ont toujours suscité peurs, fantasmes, rejets. Et suscité diverses et divergentes explications et analyses, compréhension parfois, répressions souvent… Mais il faut bien que jeunesse se passe, elle qui s’est fait définitivement son trou comme une catégorie sociale autonome. Et c’est en son sein que la consommation de drogues illicites, comportement déviant plutôt que délinquant, est devenue un des symptômes de « la crise d’adolescence ». Le concept de « comportement à risque », qui s’est imposé au cours des années 1990, en a rendu plus rigoureux les contours. Concept épidémiologique qui se veut purement objectif, justifié par les indicateurs quantitatifs de la santé publique, il comporte différents « paragraphes », « les comportements à risque ». Avec lui, le discours n’est plus seulement moral : il se veut fondé par la science, celle des chiffres et des neurotransmetteurs. Mais au-delà de la connaissance, scientifique ou non, du phénomène, reste « la vraie réalité » de la fête et de ses enjeux : en l’absence de perspective d’intégration, elle n’est pas seulement un lieu et un espace-temps pour se « vider la tête », un défouloir nécessaire face aux pressions sociales. Elle peut devenir un mode de vie qui s’affirme comme alternatif. Les logiques de dissidence s’affrontent à celles d’intégration. Redoubler les processus d’exclusion ou favoriser l’intégration des jeunes, tels sont les enjeux de la réaction sociale face aux pratiques festives. (R.A.)

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LIVRE / L’injection à moindre risque

Après l’intérêt international suscité par la publication de The Safer Injecting Briefing, nous avons décidé, en 2002, à Paris, de travailler à la publication d’une version française. La rédaction de l’édition française tient compte de l’importante somme de recherches et de guides de bonnes pratiques qui se sont imposées depuis l’édition originale.

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Consommation de stimulants et jeunes des cités – Nouvelles représentations, nouvelles pratiques

Actualité et dossier en santé publique (ADSP),
Revue trimestrielle du Haut Conseil
 de la santé publique, n°59

Que sait-on de la consommation de stimulants, notamment de la cocaïne, dans les cités ?

Une enquête, auprès de jeunes de la banlieue parisienne, vient documenter le sujet et donne des pistes pour les actions de prévention des risques à mener.

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Usage de drogues et femmes, le déni français – Women and use of drugs, the French denial

Éditorial, Le Courrier des Addictions (9) n° 1 – janvier-février-mars 2007   Développer les services destinés aux femmes usagères de drogues est, en 2007, une des priorités de la communauté européenne. Elle découle du rapport annuel 2006 de l’Observatoire européen des drogues qui constate l’insuffisance de l’offre de soins pour les femmes en Europe. Voilà une […]

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Enquête exploratoire portant sur la consommation de stimulants auprès des jeunes habitants des cités de la région parisienne

LE CONTEXTE DE L’ENQUÊTE

En 2005, la Direction Générale de la Santé a commandité une étude visant à explorer les modalités de consommation de stimulants par des jeunes âgés de 16 à 25 ans et habitant dans les cités de la région parisienne. La nécessité de cette enquête exploratoire repose sur plusieurs constats, présentés ci-dessous.

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L’échange de seringues en prison : leçons d’un examen complet des données et expériences internationales

Une publication du Réseau juridique canadien VIH/sida ©, adidas hambourg pas cher Deuxième édition 2006 Préparé par Rick Lines, Ralf Jürgens, Glenn Betteridge, ray ban aviator 3025 Heino Stöver, Dumitru Laticevschi, cheap air jordan Joachim Nelles L’injection de drogue, kyrie irving le VIH et le VHC sont épidémiques dans les prisons. La nécessité d’une réponse […]

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EGUZKILORE / Maria Luisa CESONI : « Les politiques en matière de consommation de drogues illicites à l’ère de la mondialisation »

Les drogues semblent représenter un cas précoce de mondialisation. Le cadre juridique global a engendré des effets économiques et logistiques. Les droits des consommateurs de drogues sont limités dans deux domaines fondamentaux : juridique et socio-économique. Le fait de pénaliser l’usage solitaire et volontaire par une personne majeure porte atteinte à plusieurs libertés fondamentales. Les politiques de réduction des risques, qui apparaissent après la diffusion du SIDA, viennent changer en partie cette situation.

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Drogues et dommages sociaux – Revue de littérature internationale

  OFDT, 456 p. Juin 2005. Si la question des risques ou des dommages sanitaires liés aux consommations de produits psychoactifs est relativement bien documentée, il n’en va pas de même pour celle des dommages sociaux associés à l’usage de drogues illicites ou à une consommation excessive d’alcool -notamment en termes d’accidentologie (hors circulation routière), […]

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La réduction des risques liés à l’usage de drogues, Stratégie de changement des politiques de drogues ?

La réduction des risques liée à l’usage de drogues doit-elle être considérée comme un changement de la politique des drogues ou bien n’était-elle que la version sanitaire de la politique française des drogues ? Officiellement, c’est la continuité de la politique qui est revendiquée ; programmes d’échange de seringues, “ boutiques ” qui accueillent les usagers de drogues sans exiger qu’ils soient sevrés ou même testing des drogues de synthèse dans les raves et free-parties ont été ajoutés au dispositif existant au titre de la prévention du sida. Quant aux traitements de substitution, ils ont acquis le statut de traitement de la dépendance

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The institutional and historical context of introduction of opioid replacement therapy in France, and the situation of France in this field compared to other comparable countries

Summary

The main characteristics of opioid replacement therapy in France are: 1) the large number of patients, almost 100,000 ; 2) the use of high-dose buprenorphine ; 3) about eight out of ten patients are treated by GPs. The development of opioid replacement therapy is both very recent (1995, Marketing Authorisation) and very rapid. Although cases of misuse have been observed (injection, resale on the black market), a national evaluation showed that development of these treat- ments has been accompanied by an improvement of health and social integration (80 % reduction of fatal overdoses, reduction of syringe sharing, 67% reduction of arrests for heroin use between 1994 and 1999 – see INVS, 2001). These good results are due to a large access to care and Good Clinical Practice by a majority of practitioners. On the basis of follow- up studies, about two-thirds of patients obtain a benefit from these treatments. An improvement of current results would require adaptation of the management of poorly stabilized patients, with a broader access to care, including easier access to methadone. Erratic practices must be controlled by publi- shing good clinical practice guidelines, training of practitioners and improvement of the quality of the relationship with patients.

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« Dans quel contexte historique et institutionnel ont été mis en place les traitements de substitution en France et comment notre pays se situe-t-il par rapport aux pays comparables ? »

Conférence de consensus sur les traitements de substitution Revue Alcoologie addictologie Décembre 2004, Tome 26, supplément au n°4, pp. 17-26   En 1989, la DGS a commandé une étude sur le devenir des toxicomanes. Comment évaluer la mortalité des toxicomanes puisqu’il n’y a pas d’étude ou de recherche française? L’épidémiologue sollicité réunit les principales études […]

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drogues : risquer une question / Michel Foucault 1984-2004

Vacarme 29 / Automne

par Anne Coppel & Olivier Doubre

Toutes les interprétations de Foucault ne se valent pas : c’est affaire, non de vérité, mais de fécondité et de stratégie. Ainsi dans le débat sur la réduction des risques en matière de toxicomanie : la dénonciation de la médecine comme contrôle social, invoquée contre ceux-là mêmes qui se confrontent aux drogues, vient pétrifier le débat qu’elle fait mine d’ouvrir. Une autre lecture est cependant possible : celle d’un philosophe qui prenait, entre tous, le risque au sérieux, et pour qui le sens d’un dispositif social n’est jamais joué a priori.

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Des usagers de drogue parlent aux usagers / post-face : Courrier toxique

Des lettres, le journal d’ASUD en a reçu dès sa création, venant de toutes les régions de France, parfois de plus loin encore, jusqu’aux prisons de Thaïlande ; je me souviens que Jean-René Dard qui a été un des présidents d’ASUD les avaient réunies dans un classeur ; il savait qu’elles étaient précieuses, qu’elles étaient le témoin de l’écho du journal, une sorte de thermomètre, la preuve écrite que le journal ne disait pas n’importe quoi, que les lecteurs s’y reconnaissent. Ces lettres me sont familières j’ai moi-même reçu des lettres comme ça, de prison ou d’ailleurs ; ce sont des voix que j’entends, parce que ces lettres là se lisent à voix haute.

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