Tract de Limiter la casse

Présentation du collectif inter-associatif

dans le livre : Peut-on civiliser les drogues ? (annexes)

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TEXTE :

Des toxicomanes meurent chaque jour du sida, d’hépatite B et C, de septicémie, par suicide ou par overdose. Ces morts peuvent être évitées. C’est ce qu’on appelle « la réduction des risques ».

Limiter la casse, voilà l’urgence. Ces mesures sont applicables sans délai :

• Accès aux seringues stériles sans menace de poursuite: échange de seringues et distributeurs.
• Soins assurés aux malades sans chantage à la désintoxication.
• Traitements de substitution pour ceux qui en ont besoin.
• Reconnaissance du rôle essentiel des usagers de drogues dans la prévention.

Partout en Europe les gouvernements se sont ralliés aux politiques de réduction des risques ; quelles que soient leurs orientations, initialement en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Suisse, aujourd’hui en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Espagne et en Belgique. Les résultats sont indéniables.

Les toxicomanes réduisent les risques dès qu’on leur en donne les moyens : il y a moins de morts, moins de personnes contaminées, moins de maladies, moins de violence.

La France fait exception. Les actions de prévention sont découragées, les toxicomanes sont harcelés, les malades incarcérés, les rapports se dégradent entre la société et les toxicomanes.

Plus la répression des usagers s’accentue, plus les mafias s’organisent, plus les usages de drogue sont violents. La France détient le record des cas de sida en Europe. Désormais, les toxicomanes sont les premiers touchés: ils sont 32,4% des séropositifs recensés ( 31,7% pour les homosexuels ).

La politique actuelle, en prétendant éradiquer la toxi- comanie, aggrave les risques.

L’alternative entre incarcération ou obligation de désintoxication est une impasse.

La responsabilité des pouvoirs publics est aujourd’hui engagée, comme elle le fut dans l’affaire du sang contaminé.

Parce qu’une seule injection suffit pour devenir séropositif,

Parce que les toxicomanes sont nos enfants, nos conjoints, nos amis, nos voisins,

Parce qu’on ne gagnera pas contre le sida en oubliant les toxicomanes,

Limitons la casse !

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